La colère, la honte, l'amertume nous habitent... 

Publié le 16 août 2021 à 17:57

Chères amies et chers amis de l’Afghanistan,


L’Afghanistan n’est plus ce pays dont le monde se fout, comme disait Christophe Ponfilly. Il est revenu sur le devant de la scène, et pour cause.
La colère, la honte, l’amertume, nous habitent. 


La colère : comment le président Joe Biden a-t-il pu commettre cet acte impardonnable d’abandonner l’Afghanistan à son sort, aux mains d’un groupe fondamentaliste d’un obscurantisme redoutable, en sachant que les femmes vont être les premières à payer un tribut insupportable ?  Comment n’a-t-il pas réalisé que ce départ est un aveu de défaite et un message donné aux groupes terroristes du monde entier : « patientez, les talibans ont mis 20 ans et ils ont gagné ».

 

L’amertume : nous sommes interpellés par  celles et ceux qui travaillent avec l’association depuis 20 ans, et qui nous lancent un appel au secours. Ils ont cru aux écoles, ils se sont investis à nos côtés, ils nous ont offert leur pays. Que pouvons-nous répondre aux musiciens que nous avons fait venir en France, qui nous ont enchantés des soirées entières ?

 

La honte : nous n’avons pas de réponse. L’ambassade de France nous a répondu qu’ils ne correspondaient pas aux critères de sortie du territoire, puisqu’elle n’avait pas établi de contrat direct avec eux. Qu’ils subissent donc !

 

Darah Afghanistan